S’approcher du vivant. L’écrire, le retranscrire, le peindre.
Dans le paysage, capter des images comme pour engranger encore et encore des preuves de vie sur Terre. Dessiner le vivant : apprendre en même temps que voir. S’accorder le luxe d’une petite science où le sentiment existe. Une étude où l’impression peut l’emporter sur la certitude.
Tenter de traduire l’anatomie de corps habités. L’oeil s’y affûte, le crayon s’éduque, le trait cherche. Un oiseau passe, imprenable.
Dessiner : une quête à la poursuite de frémissements.
Observer, attendre.
Aviser les grandes lignes de comportement d’une espèce, et admettre l’exceptionnel de chaque individu. Irrégularité, présence, force.
Un parmi tant d’autres : tant d’autres ne comptent pas si un est devant moi. Pour dessiner, le présent surtout. Le regard aime, la main écrit l’empathie.
L’affût, l’imprévu, le soudain.
Animaux, corps animés. Oiseaux, quelle intensité !
J’observe de loin, parfois de très loin. Jumelles et longue-vue aident à atteindre d’inaccessibles instants. Entrer sans y être, voir sans déranger.

Dehors, partout, tout le temps,
ces quotidiens non-humains que j’aime tant.

rencontre du moment

Loutre d’Europe
dans le Gardon de Mialet,
fusain